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Soyons honnêtes : 2025, c’est pas l’année la plus douce qu’on ait à vivre.

Pendant que certains célèbrent l’arrivée de ChatGPT-5 ou du dernier modèle d’IA à la mode, la France vit une des pires années de son histoire en termes de défaillances d’entreprises.

69 000 boîtes qui ferment boutique. 240 000 emplois en danger. L’IA peut-elle renverser la boucle ?

Spoiler : non, pas toute seule.

Et si on regarde ça de près, l’intelligence artificielle pourrait même aggraver le processus pour ceux qui la voient comme une baguette magique plutôt que comme un outil qu’on apprend à maîtriser.

Le carnage en chiffres (c’est énorme.)

La Banque de France affirme : on est déjà à 67 613 défaillances sur les douze derniers mois, et les observateurs tablent sur 69 000 d’ici la fin de l’année 2025 (on attend les chiffres officielles à l’heure où j’ai écrit ces mots).

Pour vous donner une idée, c’est 23% de plus que la moyenne 2016-2019. On n’est plus dans la « reprise post-Covid », on est dans le « mur en pleine face ».

Les TPE se prennent une vague de taxes : plus de 90% des faillites concernent des entreprises de moins de 10 salariés.

La construction ? À l’agonie. L’hébergement-restauration ? Pareil. L’immobilier ? N’en parlons même pas.

Le plus sadique, c’est que même les entreprises de plus de 15 ans, celles qui ont survécu à tout, commencent à lâcher.

Les réserves de résilience sont vides.

L’IA dans tout ça : accélérateur de catastrophe ou bouée de sauvetage ?

Maintenant, parlons du sujet qui fâche : l’intelligence artificielle.

Parce que pendant que 240 000 emplois sont menacés, vous avez des experts qui vous expliquent que « l’IA va remplacer 40% des métiers d’ici 2030 ».

Sombre tableau, mais dans les entreprises qui coulent en ce moment même, l’IA est rarement le problème principal.

Le problème, c’est les coûts qui explosent, la demande qui stagne, les charges qui écrasent, et l’incertitude économique qui tétanise.

Mais – et c’est là que ça devient intéressant – l’IA peut jouer deux rôles complètement opposés selon comment vous l’utilisez :

Scénario catastrophe : l’IA comme gadget qui accélère la chute

Imaginez une PME déjà en difficulté qui décide d’investir 50 000€ dans une solution IA parce que « c’est l’avenir » sans avoir réfléchi à ce qu’elle veut vraiment automatiser.

Résultat : une dette supplémentaire, des employés qui ne savent pas s’en servir, et six mois plus tard, la boîte rejoint les statistiques d’Altares.

Ou pire : une entreprise qui vire la moitié de son service client pour le remplacer par un chatbot mal configuré. Les clients fuient, le chiffre d’affaires plonge, et bonjour la procédure collective.

L’IA mal utilisée, c’est comme donner une Ferrari à quelqu’un qui vient d’avoir son permis : ça peut finir très mal, très vite.

Scénario survie : l’IA comme multiplicateur d’efficacité

Maintenant, prenons la même PME en difficulté. Au lieu de jeter de l’argent dans des solutions tape-à-l’œil, elle fait un audit stratégique (avec un consultant agréé).

Elle identifie ses vrais goulets d’étranglement : trop de temps perdu sur la facturation, trop d’erreurs dans la gestion des stocks, trop de tâches répétitives qui bouffent la productivité.

Elle déploie alors des automatisations ciblées, pas chères, qui libèrent 10 heures par semaine à son équipe.

Ces 10 heures sont réinvesties dans la prospection, l’innovation produit, la relation client. Le chiffre d’affaires ne s’écroule pas, les marges s’améliorent un peu, et la boîte survit.

C’est exactement la différence entre « Automatiser ciblé » et « on va tout confier à l’IA ».

Les salariés sur le banc de touche : le vrai risque

Parlons cash du sujet qui vous tient éveillé la nuit si vous êtes salarié dans une PME : est-ce que l’IA va me remplacer ?

La réponse honnête ? Ça dépend.

Si votre patron voit l’IA comme un moyen de virer la moitié de l’équipe pour « optimiser les coûts », oui, vous êtes en danger. Mais soyons réalistes : ces boîtes-là, ce sont celles qui ferment justement. Parce qu’une entreprise qui coupe dans l’humain sans stratégie, c’est une entreprise qui se tire une balle dans le pied.

Le vrai danger, c’est pas que l’IA remplace les gens. C’est que certaines entreprises utilisent l’IA comme excuse pour mal gérer leur transformation et se planter encore plus vite.

Dans un contexte où 69 000 entreprises vont mettre la clé sous la porte cette année, ajouter une couche de mauvaise automatisation, c’est juste accélérer le naufrage.

Mais (et c’est un gros « mais »), les entreprises qui survivent en 2025-2026, ce seront celles qui ont compris que l’IA n’est pas là pour remplacer les cerveaux, mais pour augmenter leur puissance. Les salariés qui apprennent à utiliser l’IA pour faire mieux et plus vite leur boulot, ce sont eux qui deviennent indispensables. Ceux qui refusent de s’adapter parce que « c’est trop compliqué » ou « ça va me remplacer », ils prennent effectivement un risque.

Ce qu’il faut faire maintenant (sans langue de bois)

Si vous dirigez une entreprise en 2025, surtout une TPE ou PME, voilà la vérité crue :

Vous n’avez probablement pas besoin de ChatGPT Enterprise à 5000€ par mois.

Vous avez besoin de comprendre où vous perdez du temps et de l’argent, et comment automatiser intelligemment les bonnes choses. Vous avez besoin d’une stratégie, pas d’un abonnement SaaS.

Si vous êtes salarié et que vous sentez le vent tourner dans votre boîte, ne restez pas les bras croisés.

Formez-vous aux outils IA pertinents pour votre métier.

Montrez à votre patron que vous pouvez faire plus avec moins, pas dans une logique de « je vais me rendre indispensable en bossant 60h par semaine », mais dans une logique de « je deviens plus efficace et plus stratégique ».

L’année 2025 est noire, c’est un fait. Mais ce qui déterminera si 2026 sera pire ou meilleur, c’est pas l’IA en elle-même. C’est comment les gens l’utilisent. Ou pas.

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Julian & L’équipe The French Bot

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