Google branche l’intelligence artificielle… au nucléaire : jusqu’où ira la soif énergétique de l’IA ?

Written by:

Chaque fois que vous faite une requète à ChatGPT, que vous lui demandez de rédiger un texte, que vous générez une image ou que vous effectuez une recherche sur Google, une armée de serveurs s’active en arrière-plan.

Invisible, cette puissance de calcul consomme des quantités astronomiques d’électricité et d’eau.

Et les quantités sont devenues si explosives que Google a pris la décision historique : alimenter ses data centers avec des réacteurs nucléaire. C’est dire.


L’IA : une innovation brillante mais un gouffre énergétique

A contrario d’un simple logiciel “dans le cloud”, l’intelligence artificielle repose sur des centres de données géants et énergivore.

En quelques mots :

  • Entraîner un modèle (comme GPT) mobilise des milliers de processeurs pendant des mois.
  • Répondre à une requête en temps réel nécessite aussi une quantité importante d’électricité.
  • Refroidir les serveurs demande des millions de litres d’eau chaque jour.

👉 Le chiffre fou : Google a consommé près de 20 milliards de litres d’eau en 2024 pour refroidir ses infrastructures IA.

Les projections sont inquiétantes : d’ici 2030, la consommation électrique mondiale des data centers va tripler.

Au delà de l’électricité comment allons nous préserver notre eau ?


Pourquoi le nucléaire ?

Le solaire et l’éolien ne suffisent plus.

Il faut une technologie qui produit plus, car ces énergies sont intermittentes et difficiles à mobiliser à la demande.

L’intelligence artificielle exige une alimentation continue, stable et massive.

Le nucléaire apparaît donc comme la seule option viable pour Google, l’entreprise s’est d’ailleurs engagé à décarboner ses opérations d’ici 2030.

  • En partenariat avec Kairos Power et la Tennessee Valley Authority, Google va construire un réacteur avancé baptisé Hermes 2.
  • Mise en service prévue pour 2030.
  • Production : 50 mégawatts, destinés en priorité aux data centers du Tennessee et de l’Alabama.
  • Objectif 2035 : jusqu’à 500 mégawatts uniquement pour soutenir l’IA et le cloud de Google.

C’est assez déroutant, une première mondaile : car jamais aucune entreprise tech n’a signé un contrat d’achat d’électricité directement avec un fournisseur de réacteur nucléaire.


Les problématiques à venir…

Le nucléaire offre une solution stable et bas-carbone, certe; Cependant il soulève aussi des questions fortes :

  • Sécurité et déchets nucléaires : comment gérer durablement cette énergie, l’entreprise américaine est-elle capable de résoudre ces problématiques ?
  • Concentration du pouvoir : une poignée d’acteurs (Google, Microsoft, Amazon) capte l’essentiel des ressources énergétiques, ne serait-ce pas une super puissance inarrêtable à venir ?
  • Inégalités d’accès : pendant que l’IA monopolise mégawatts et milliards de litres d’eau, certaines régions subissent déjà le stress hydrique et des tensions électriques, comment aidez sont prochain sans le contraindre ?

L’IA, présentée comme un outil de démocratisation du savoir mais à quel prix ?

Car paradoxalement, le récit tel qu’il se tisse ne fait que creuser les fractures énergétiques et environnementales à travers le monde.

L’injustice est de plus en plus croissante.


Et demain ?

Le choix de Google de créer une centrale nucléaire est un message fort :

chaque requête, chaque image générée, chaque vidéo optimisée reposera sur des décisions énergétiques majeures.

Le débat n’est plus seulement “quelle IA choisir ?”, mais aussi :

  • Quelle énergie alimente mon usage numérique ?
  • Quel est le coût réel (en eau, en CO₂, en ressources) de mes requêtes quotidiennes ?

Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour intégrer l’intelligence artificielle dans notre quotidien ?


🔔 Ne manquez rien des évolutions IA

Chez The French Bot, on décrypte chaque semaine l’actualité de l’intelligence artificielle, ses usages concrets… et ses impacts cachés.

👉 Abonnez-vous à notre blog pour recevoir nos articles et rester en avance dans un monde où l’IA transforme tout – même notre énergie.


📌 Résumé rapide :

  • Google alimente ses data centers avec un réacteur nucléaire d’ici 2030.
  • L’IA, un gouffre énergétique : milliards de litres d’eau, des mégawatts quotidiens.
  • Le nucléaire comme la seule énergie pilotable ? bas carbone ? à grande échelle ?
  • Questions de sécurité, inégalités et dépendance énergétique, où se placent les centrales nucléaire ?

Julian & L’équipe The French Bot

The French Bot

#Google #Duolingo #Apprentissage #Learn #Tech #Technologie #Innovation #USA #France #TheFrenchBot

Laisser un commentaire